Taikoza | Japon

Tambours du Japon, magie du Taiko

On raconte que, dans le Japon ancestral, les délimitations d’un village n’étaient pas définies de manière géographique ou topologique, mais par la portée du taïko, tambour taillé dans du bois et recouvert de deux membranes en peau de cheval ou de vache, et qui, dans le théâtre Nô, ponctuait l’apparition des esprits. C’est en 1978 que le Biennois Marco Lienhard découvre l’art ancestral de ce tambour pouvant mesurer entre 90 et 120 cm de diamètre, jusqu’à 2 mètres de long et peser près de 350kg. Fasciné par les sonorités de ce tambour qui peut tout à la fois « déchirer l’air d’un coup de tonnerre ou évoquer la douce chute des flocons de neige », il intègre la troupe Za Ondekoza – « les démons du tambour » –, puis fonde le groupe Taïkoza avec plusieurs virtuoses de musique traditionnelle japonaise, alliant au taïko le shakuhachi et le flue, deux sortes de flûtes, et le koto, harpe couchée inspirée de la cithare chinoise. Influencé par le théâtre Nô et ses expressions musicales, Taïkoza – qui électrise le Japon et le monde entier par ses performances aux rythmes puissants – amène une énergie nouvelle et envoûtante à cette forme de musique ancestrale, invitant à la découverte d’un « Pays du soleil levant » fascinant et impressionniste.